HISTOIRE_FETES MARITIMES


Fêtes maritimes en baie de Somme

Ses fêtes de la mer
Ses régates

Illustration projet multimédia

FÊTES MARITIMES EN BAIE DE SOMME

En baie de Somme, « Fête de la mer » et « Régates » 

en hommage aux marins disparus

 

 Dans les années 50, la pêche embarquée est florissante, de nombreux sauterelliers sillonnent la baie.

Les pêcheurs mènent une vie de labeur et souvent de malheur, ils déplorent chaque année de nombreux disparus en mer.

RENE NORMAND écrit :

« Leur vie d’aventures et d’aléas, c’est là-bas qu’ils la vivent, là-bas sur la Mer, dont la bande bleu sombre tranche sur les gris subtils de la baie… ».

 

En baie de Somme, « Fête de la mer » et « Régates » 

en hommage aux marins disparus

 

Le Courtgain haut-perché, fier de son identité maritime  voir +

Dans le Courtgain, des croyances et des lieux de culte  voir +

« La Fête de la mer », pour ne pas oublier  voir +

« Les Régates », pour se mesurer  voir +

 

Le baliseur SOMME II, maître de cérémonie sur l’eau…

 

 Hier, des cités à l’unisson de leurs marins…  voir +

Aujourd’hui, pour ne pas oublier…  voir +

 

St Valery sur Somme, un siècle de régates… (1ère partie)

Que la fête commence !!!

 

1845, les premières …  voir +

D’autres suivront…  voir +

 

LE COURTGAIN HAUT PERCHE, 

FIER DE SON IDENTITE MARITIME

 

Déjà en 1886, ANATOLE FRANCE, portait de l’intérêt à ce quartier de pêcheurs.

DAVID DELANNOY le raconte :

« En Août 1886, Anatole France, en villégiature à Saint-Valery, découvre le Court-Gain et le petit peuple de la mer. Le long des ruelles pentues, encombrées de filets, il y rencontre des pêcheurs âpres à la besogne et des femmes livrées à l’attente et au deuil.

Au bord de la grève, l’écrivain assiste à une antique scène de pêche. Des hommes au teint buriné, enfouis à mi-cuisse au bord du chenal, tentent d’harponner des carrelets et des soles tandis que des rabatteurs tambourinent les flots « à grands coups de gaule ».

Sous sa plume alerte, on découvre l’univers de la mer, source de vie, de malheur, parfois de maigre joie. On parcourt avec lui la sauvage beauté du cap Hornu ; dans ses pas on visite la chapelle des Marins, ombragée par des ormes séculaires et sur laquelle un ermite deviendra à jamais « l’ami des bateliers de la Somme »..

©CHARLES SAMSON

 

Haut perché, le Courtgain domine la baie, 

il mire au loin les voiles puis les mâts de retour de la pêche.

 

Ses ruelles et ses venelles pentues lui offrent une belle respiration. Ses petites maisons 

modestes se serrent les unes contre les autres comme pour affronter le pire

 

DAVID DELANNOY nous parle de cette vie trépidante dans le Courtgain au temps de la pêche :

« Au Courtgain à Saint-Valery, ancien quartier des pêcheurs, des « gagne petit », les ruelles pentues invitent à la maraude et les maisons colorées de géraniums y semblent dévaler joyeusement vers le  chenal. 

Si l’on tend l’oreille, nous parviennent alors les clameurs anciennes d’enfants de marins jouant dans le caniveau, au beau milieu des cordages et des filets, devant les masures aux cheminées  fumantes sous les coups du vent.

Tout au-dessus, sur une rude pente figure encore le calvaire des marins. A cet endroit même où les femmes, sur qui le sort pesait, aimaient à venir et dont la vocation première était d’attendre… attendre le retour des hommes partis en mer. Sur ce promontoire, on imagine volontiers qu’elles avaient dû papoter, rire tout leur saoul, offrir une prière parfois, pour tromper l’angoisse. 

… Devant la grande fresque marine, sous la grande croix, Marcelle, Louise et les autres ne craignent que les caprices du ciel et le maudit noroît qui roule de la Baie à l’assaut du village, faisant claquer les portes et les fenêtres, courber les maigres arbres, gémir les chiens. A l’affût, contre vents et marées, elles guettent le moindre signe … Quand vient le soir, les toits des maisons si effacés prennent des nuances délicates. Toutes à ce spectacle, les petites mères perçoivent enfin la rumeur. Les silhouettes familières se découpent soudain dans le ciel étoilé. Elles suivent des yeux les feux des bateaux.

 Il  n’est pas de moment pour eux plus léger. Puis, vite… l’instant d’après, elles dévalent la ruelle, marmaille derrière, vers la berge. Et alors, pour mieux les préparer au miracle du retour, le soleil complice, se met à allumer le chenal, de traînées d’or ».

 

ASSOCIATION SOMME II 2022

©DAVID DELANNOY

DANS LE COURTGAIN, 

DES CROYANCES ET DES LIEUX DE CULTE

 

La Vierge des Roches, protectrice des pêcheurs du Courtgain  voir +

 

Le Calvaire des marins, lieu de mémoire, amer et belvédère  voir +

La Vierge des Roches, protectrice des pêcheurs du Courtgain

 

C’est une histoire qui se passe il y a bien longtemps au VIIème siècle…

Un fait réel, une légende, qui sait…

 

© ASSOCIATION SOMME II   

En ces temps reculés, vivait dans la forêt du Cap Hornu, une « Fée ».

Les pêcheurs craignaient, par-dessus tout,  ses terribles colères. 

Tyrannisés, les pauvres pêcheurs !!!

Un jour arriva un moine venu de l’est, « Gualaric », missionné pour évangéliser les habitants de Leuconaus. La « Vierge » appelée « Madone des Roches » remplaça peu à peu la « Fée » dans le cœur des pêcheurs.

Evangélisés, les pêcheurs de Leuconaus !!!

La « Fée », jalouse, piqua une colère mémorable et décida d’engloutir quatre barques de pêcheurs dans une horrible tempête.

Quelques pêcheurs, paniqués, firent des offrandes à cette « Fée » maléfique pour apaiser son courroux…

Mais hélas, peu de temps après, un sinistre ouragan s’abattit avec force sur les fragiles embarcations des pêcheurs. 

Voilures, rames et gouvernails brisés !!!

Les pêcheurs désespérés, promis à une mort certaine, aperçurent à l’horizon le visage de la « Vierge », auréolée d’une douce lumière. La « Vierge » les guida jusqu’à la grève à l’abri de tout risque.

En souvenir de ce miracle la « Vierge des Roches » devint la protectrice des pêcheurs de Leuconaus puis de St Valery, une statue fut érigée dans le Courtgain, rue Roche Madone.

ASSOCIATION SOMME II 2022

© Christian PORQUET 

© Christian PORQUET 

Le Calvaire des marins, lieu de mémoire, amer et belvédère

Le Calvaire des marins, installé sur un promontoire au cœur du Courtgain, a été érigé il y a plus de 200 ans et restauré en 1990.

 

Lieu de mémoire,

pour les  marins péris en mer.

 

Amer,

 point de repère fixe, remarquable, identifiable, utilisé pour la navigation en baie.

 

Belvédère

pour les femmes et enfants de marins venus scruter le retour des sauterelliers.

 

ASSOCIATION SOMME II 2022