LEGENDES_Baie de Somme


Mystérieuse baie de Somme

Légendes

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Il était une fois…

Une sole amoureuse des étoiles… Cliquez ici

 

Un enfant sauvé des eaux par une fée lutineCliquez ici

 

Un pêcheur de rêves nommé « Zéphir »… Cliquez ici


Jocelyne, une bergère qui vient de loin… Cliquez ici

 

SAMARA, un fleuve bien tranquille… Cliquez ici


Spatule, c’est quoi un objet, un lieu, un oiseau ?… Cliquez ici


Arrivée d’un train « très, très, spécial » en gare de St Valery… Cliquez ici

La sole farceuse 

(Association Somme II / Thomas Dupont  / Collège de la Baie de Somme Juin 2021)

Cette histoire se passe sous la mer, là où les humains ne sont pas les bienvenus…

Il était une fois une sole qui vivait en baie de Somme. La sole est un poisson plat qui aime se poser sur les fonds sableux ou vaseux des estuaires comme celui de la Somme. Cependant, il y a très longtemps de cela, à l’époque où les mouettes dansaient encore la java, la sole était un poisson comme les autres. C’est-à-dire un poisson que les enfants dessinent pour le 1er avril…Poisson d’avril, ah, ah, ah…

 

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La sole farceuse

 

Cette histoire se passe sous la mer, là où les humains ne sont pas les bienvenus…

© Collège Jules Ferry de Conty et Jérôme Devismes 

Il était une fois une sole qui vivait en baie de Somme. La sole est un poisson plat qui aime se poser sur les fonds sableux ou vaseux des estuaires comme celui de la Somme. Cependant, il y a très longtemps de cela, à l’époque où les mouettes dansaient encore la java, la sole était un poisson comme les autres. C’est-à-dire un poisson que les enfants dessinent pour le 1er avril…Poisson d’avril, ah, ah, ah…

Revenons à notre histoire, il était une fois une sole qui vivait en baie de Somme, cette sole avait un énorme défaut, eh bien oui, cette sole adorait faire des farces, c’était plus fort qu’elle. 

Citons quelques exemples, elle s’ingéniait chaque fois qu’elle le pouvait à faire tenir des coques en équilibre sur sa nageoire caudale, elle trouvait ça tellement rigolo. Mais les coques trouvaient ça énervant. 

Elle passait son temps à faire des grimaces aux crabes, elle trouvait ça extrêmement drôle, mais les crabes trouvaient ça très énervant. 

Mais son plaisir absolu était de faire peur aux crevettes, des froussardes, notre sole se cachait dans le sable et quand les crevettes passaient devant elle, wouh, wouh…elle se déplaçait d’un seul coup, les crevettes affolées faisaient un énorme bond, et comme de bien entendu, notre sole trouvait cela tellement hilarant. Mais les crevettes trouvaient ça très énervant. 

© Collège Jules Ferry de Conty et Jérôme Devismes 

Un jour, lassés par toutes ces farces, tous les animaux marins se sont réunis. 

Il fallait absolument mettre fin à ces agissements. Et en sortant de leur conciliabule, ils ont décidé d’attraper cette sole farceuse pour en faire une sole farcie car, il ne faut pas croire, on peut habiter sous la mer et néanmoins avoir des exigences de gourmets, et c’est ainsi que la traque de la sole farceuse a débuté, elle ne faisait rire personne à part elle-même.

© Collège Jules Ferry de Conty et Jérôme Devismes 

La sole, informée du sort qui lui était réservé, a d’abord essayé de se dissimuler dans les galets, mais c’était très inconfortable, aï, aï, aï !!! Elle a ensuite tenté de se cacher dans une épave, mais l’endroit était trop facilement repérable. Elle a même eu l’idée saugrenue de se jeter dans le filet d’un pêcheur pour échapper à ses poursuivants mais cela n’aurait fait qu’hâter sa fin. 

© Collège Jules Ferry de Conty et Jérôme Devismes 

En pleine nuit alors qu’elle avait un peu de répit, elle a fait quelque chose à laquelle elle n’aurait jamais pensé en temps ordinaire. 

Elle est montée à la surface, et là, après avoir pris une grande respiration elle a sorti sa tête de l’eau. Quel spectacle !!! Elle avait bien entendu quelques récits de ces drôles de poissons que sont les anguilles, qui racontaient que de l’autre côté de l’eau existait un monde envoûtant et plein de mystères. 

Mais là, à ce moment précis le spectacle dépassait l’imagination… 

© Collège Jules Ferry de Conty et Jérôme Devismes 

© Collège Jules Ferry de Conty et Jérôme Devismes 

La sole admirait, pour la première fois, de ses yeux grands ouverts, le ciel nocturne parsemé d’étoiles et éclairé par une sublime pleine lune. Quelle beauté !!! Waouh !!! 

Et alors qu’elle allait  plonger  sa tête sous l’eau pour reprendre sa respiration, une étoile filante a traversé le ciel en venant de sa gauche.

 Elle a trouvé ça tellement magnifique que quand l’astre est passé dans le champ de vision de son œil droit, son œil gauche pour ne rien perdre de ce spectacle a suivi la course de cette étoile filante et s’est retrouvé sur son flanc droit juste à côté de son autre œil, oh, oh, oh… 

© Collège Jules Ferry de Conty et Jérôme Devismes 

Et là, une bonne surprise attendait notre sole car au moment où elle est retournée dans l’eau, elle s’est aperçue que désormais elle pouvait se cacher à plat au fond de la mer avec ses 2 yeux tournés vers le haut. 

Et c’est ainsi, que depuis ce jour, la sole a échappé à la vengeance des autres animaux en se cachant dans le sable tout en s’ébrouant pour se recouvrir de sable.

© Collège Jules Ferry de Conty et Jérôme Devismes 

Les soles d’aujourd’hui ont gardé le souvenir de cette aventure, si les alevins ont une forme tout à fait classique comme un poisson, à un moment de leur vie, leur œil gauche migre vers leur flanc droit ce qui leur permet ainsi de se camoufler en reposant sur leur flanc gauche.

© Collège Jules Ferry de Conty et Jérôme Devismes 

Certains racontent que ce changement morphologique s’opère lors de belles nuits étoilées riches en étoiles filantes. Allez savoir…Quant aux crevettes, elles sont toujours aussi peureuses et sursautent pour un rien, on peut estimer que c’est là que réside l’origine de leur surnom en baie de Somme puisqu’on les appelle les « seutrelles ».

       Thomas DUPONT  Collège BAIE DE SOMME  St Valery sur Somme 2021

ASSOCIATION SOMME II

Protecteur 1

(Association Somme II/Thomas Dupont/ Guides de la Baie de Somme/avril 2021)

Face à la puissance des éléments, les êtres humains sont souvent bien frêles…

En Baie de Somme, les éléments sont aussi bien la pluie battante que le vent hurlant, les vagues scélérates, la tempête destructrice, les marées déferlantes et le brouillard inquiétant…brrr…

Face à la puissance de ces éléments, il est toujours bon de savoir que l’on peut compter sur quelqu’un ou quelque chose pour nous protéger…

Il était une fois…

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© ASSOCIATION SOMME II

Zéphir, le petit pêcheur de rêves


Il était une fois, il y a très longtemps à Cayeux un petit pêcheur de crevettes qui s’appelait Zéphir, 
Il était rêveur au grand dam de ses parents. Une bonne fée lui avait donné ce don. 
Mais Il était aussi pauvre et pêchait par n’importe quel temps, nus pieds, enfonçant son immense épuisette dans les sables mouillés pour attraper ce qu’on appelait ici les « seutrelles ». 

Un soir d’été alors que la mer brillait de tous les feux…Il arrêta son filet à l’endroit même où le soleil se couche et se mit à rêver d’une autre vie. Il s’imaginait dans un superbe château, au coin du feu, riche et entouré d’enfants.

 Mais la beauté du site lui fit oublier cette idée. A quoi bon chercher tous les trésors du monde, puisqu’ils sont ici, finit-il par penser. Rien ne pouvait être plus beau au monde que ce paysage et bien que pauvre il n’aurait donné sa place à personne d’autre.

 

Son lit c’était le souffle de la mer et chaque nuit il dormait dans les étoiles, réchauffé par les feux du coucher du soleil. Un matin, alors que la marée ramenait les vagues jusque sur la grève, il tira la mer sur lui comme une couverture et des diamants de lumière glissèrent entre ses doigts.


Ses mains se remplirent alors d’une rivière de pierres précieuses étincelantes, et frétillantes comme des petits poissons. C’était une explosion de verts merveilleux, de glacis bleus opalins, d’ors échappés des premiers matins du monde et de petits points incolores scintillants des mille éclats de l’arc-en-ciel…mais qui disparurent aussitôt.

Le souffle de la mer où il dormait le ramena doucement sur la rive. Malgré le maigre repas qu’il fit ce jour-là, ce spectacle lui remplit l’âme. Et chaque jour, il y trouvait une nourriture qui dépassait celle du corps.  

Un jour, alors qu’il vendait ses « seutrelles » sur le petit marché du port de Saint Valery, il raconta à un vieux monsieur barbu ce qu’il avait vu couler entre ses doigts. Sa manière d’en faire le récit était si belle que le vieux Monsieur en fut charmé. 

 

© Christian PORQUET


« Tu es un poète Zéphir, tu as l’art d’enchanter le réel. Les plus grands trésors du monde sont à l’intérieur de toi. Ton âme est pure comme un diamant. Magicien, tu changes les mots en or dès que tu les touches. Vraiment, moi aussi je suis ébloui, chaque jour, de toutes les merveilles que Dieu fait avec les verts, les bleus, le ciel, la terre, la mer, l’infini »

© Christian PORQUET

 

Le vieux barbu s’appelait Victor.  Un grand poète disait-on qui faisait de longues promenades sur les falaises et le long du littoral. IL revenait chaque jour au port acheter les crevettes de Zéphir et à chaque fois, le frêle enfant le fascinait. Son langage s’affinait, devenait transparent ou prenait l’allure majestueuse d’un albatros en plein vol. Chaque histoire était un petit bijou de délicatesse. Les mots étaient ténus, lumineux et irradiaient le cœur de celui qui l’écoutait.

L’année 1837 fut terrible pour Zéphir qui perdit père et mère en quelques semaines emportés par le choléra. Mais Zéphir était rêveur, à la fin du jour lorsqu’il avait trop de peine, il appelait le souffle du vent qui le ramenait là où les morts ne sont pas morts. Sa mère le consolait, l’enveloppait dans ses beaux bras de lune puis il rejoignait son père assis au bord du ciel. Il y pêchait les plus beaux poissons du monde. De retour sur terre, le petit Zéphir retrouvait le vieux Victor au marché du port. Mais ce jour-là, son casier de pêche était vide. 

« Que se passe-t-il ? »  lui demanda le vieil homme.

 

Je n’ai pas eu le temps, mais tu sais il y a le ciel entier dans ma nasse et c’est le plus beau ciel que je n’ai jamais péché. L’enfant lui raconta sa visite aux pays des morts qui ne sont plus morts. Victor savait au plus profond de lui-même que l’enfant poète disait vrai. Souvent, lui-même trouvait des chemins pour retrouver sa fille disparue tragiquement. Quelques temps plus tard, on ne vit plus Zéphir sur le marché. Devenu orphelin, on pensa qu’il avait été placé dans une institution religieuse. 

 

Des dizaines d’années plus tard le libraire de Saint Valery reçu un énorme paquet de Paris qu’il ouvrit aussitôt. Il s’agissait de superbes livres de poésie bordés d’or et d’argent intitulés  « Le souffle du vent » .


Il en déposa un exemplaire en vitrine et qu’elle ne fut pas sa joie lorsqu’il comprit que son auteur n’était autre que Zéphir le petit pêcheur de crevettes. Soutenu par Victor Hugo, qui avait préfacé la publication, il était devenu poète et tout Paris s’arrachait ses écrits.

Le libraire le contacta pour qu’il vienne dédicacer ses ouvrages. Ce qu’il fit. Ce fut une grande fête.


 IL descendit du train avec sa femme et de ses trois beaux enfants, mais pas seulement, fier de sa recrue, Victor Hugo l’accompagnait aussi. La fanfare était là et les valéricains les acclamèrent.


On les célébra et on pleura beaucoup surtout lorsque Zéphir se mit à lire ses poèmes. 

C’était une musique si douce … Le va et vient des vagues apaisantes, l’essence de vie qui  frémit jusqu’au plus profond de nous, ramenant les morts à la vie, et emportant les vivants dans le souffle du vent.  

© Christian PORQUET

 

Une statue des deux poètes fut édifiée devant la librairie puis transportée quelques années plus tard sur la place de Cayeux. On y voit le petit pêcheur, les pieds nus dans l’eau avec son épuisette, des feuillets à la main. Un vieux monsieur barbu en chapeau haut de forme se tient à ses côtés. Il le regarde avec attention et émotion.

Association Somme II

Anne-Marie JOUVE-BALEDENT

Juin 2021

Jocelyne, la bergère de Conty,

(Association Somme II/Thomas Dupont/ Collège Jules Ferry de Conty/décembre 2021)

En baie de Somme, on rencontre parfois au détour d’un rieu une bergère à la rencontre d’une plante extraordinaire…

Qui est cette bergère ?… D’où vient-elle ?… Que cherche-t-elle ?…

Il était une fois…

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© Christian PORQUET

SAMARA, fleuve tranquille…

(Association Somme II/Thomas Dupont/ Association Ecritoires/avril 2022)

 

Il y a très longtemps flottait, entre terre et eau … l’écharpe de la Dame Blanche. Elle régnait sur la faune et la flore d’un pays sans limite. 

 

 

Bien enfouie dans mon cocon de terre, j’entendais le chant d’un autre monde dans le lointain. Très vite, il me prit l’envie de sortir pour le découvrir.

 

 

Qui suis-je ?

 

Il était une fois…

 

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© ASSOCIATION SOMME II

Spatule 

(Thomas Dupont)

C’est une histoire qui se passe sur l’estran…ah, ah ah…C’est où l’estran, c’est quoi l’estran ?…

Sur l’estran, on rencontre parfois de drôles d’oiseaux… des aigrettes garzettes, des huitriers pies et bien d’autres encore… 

Ce jour-là, deux oiseaux se chamaillent vivement…

Et alors !!! 

Mais ce n’est pas une dispute comme les autres…

Ah oui…Une drôle de dispute, un drôle de défi…Ou là, là…Ecoutez plutôt…

Il était une fois…

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© EL GOLLI Mohamed © HERCENT Jean Luc

Les retrouvailles…

(Association Somme II/Thomas Dupont/ JEP 2021/Septembre 2021)

Il y a bien longtemps, le chef de gare de St Valery annonçait les trains qui entraient en gare de cette belle manière :

« St Valery, ici St Valery, attention, le train entre en guèèèère »…

 

Et certaines fois, à l’arrivée du train de Paris, d’aucuns riaient sous cape… 

« Regarde, regarde, c’est le train des cocus… »…

 

Quel drôle de nom pour un train !!!

 

Il y a sûrement « anguille sous roche »… d’autant plus que nous sommes en baie de Somme…

 

Il était une fois…

 

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© MAËVA CABOCHE

Association Somme II

St Valery sur Somme

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